Je n'ai pu assister aux obsèques de Michel et j'en ai été très attristé. Pour moi, Lyon ne sera plus Lyon sans Michel. Parti de cette ville pour Toulouse en 2006, chaque fois que j'y revenais, j'espérais croiser cet ami. Chaque fois que j'y reviendrai, il me manquera à chaque coin de rue du plateau de la Croix Rousse. Il a été pour moi un ami, même si nous avions une grande différence d'age. Un ami qui m'a initié à la spiritualité indienne mais aussi qui m'a fait connaître sa peinture. Nous n'avions pas besoin de parler à propos de cette peinture. Je sais qu’aujourd’hui il apprécierait sans doute que je parle plus de sa peinture que d'autres anecdotes amicales. Car il était pour moi la peinture, et la figure du peintre tel que je l'aime. Celui qui voit.
Sa présence bienveillante était un cadeau pour celui qui savait la comprendre. Parfois en colère contre ce monde, il se ressaisissait rapidement avec un petit sourire dont il avait le secret en disant que toute cette agitation était bien futile.
Amoureux de la peinture et de la vision intérieure, il tentait dans ses œuvres d'atteindre la transcendance. Il ne s'agissait pas juste de peindre. Il s'agissait de trouver la présence et d'en rendre compte.
J'ai ici une pensée pour ses proches.
Et ma tristesse revient souvent en me disant que je ne pourrai plus le voir.
Mais sa présence pour moi, restera toujours, non seulement quand je retournerai dans notre belle ville, mais toujours quelque part proche de là où je me trouverai.
A bientôt mon ami. Jérôme Ficat

Jérôme FICAT- 10/04/2020