| Monsieur Nicolas DURIN Inséparables et complices durant toute notre enfance , c'est avec une énorme émotion qu'aujourd'hui, je me remémore tous ces souvenirs . Ce petit garçon que tu étais plein de galanterie envers moi , avec qui je jouais à compter les voitures rouges , couleur des filles et qui comptait les voitures bleues ,couleur des garçons ,qui passaient le long de la route , tu me laissais gagner en me disant de ta petite voix , que j'avais oublié de comptabiliser 2 voitures . Ce petit garçon qui lorsque nous faisions des courses sur son circuit de voitures ,me faisait gagner à sa place en s'excusant parce qu'il me donnait toujours les voitures qui étaient les plus abîmées qui forcément me faisaient arriver après les siennes . Ce petit garçon dont je refusais d'admettre qu'il sache conduire un vélo sans petites roues, alors que nous n'avions qu'un an d'écart ,d'autant plus que je suis la plus âgée ... Ce jour là, j'ai chevauché ton vélo blanc et je suis partie moi aussi, d'un seul coup, ne sachant pas si j'allais tomber ou non.
J'attendais ces jours de vacances et ces jours où nous n'avions pas école , avec impatience . Ta maison était la mienne .
Le petit garçon souriant et courageux , a laissé place à l'homme toujours aussi bienveillant et protecteur à mon égard lorsque nous nous retrouvions au même endroit par hasard , et autant souriant et courageux que tu l'étais depuis toujours.
On dit que les vrais héros n'ont pas de cape, Nicolas, tu en es la preuve . Tu as mené ce combat de toutes tes forces, vaillamment.
Je te souhaite désormais le plus beau des voyages , là où on ne revient jamais , libéré de toutes tes souffrances .
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