| Madame Léone VASLIN A l’attention de Marinette et de ses frères et soeurs, ces souvenirs remontés tout droit de mon enfance.
Je devais avoir dans les 12 ans. Ce devait être dans nos premières années à Cognac quand Papa avait démarré la SOPREBA après l’entreprise Cocuaud. Papa m’avait emmené dans une de ses tournées de chantier qui s'était terminée tard, comme souvent. Sur le trajet du retour, nous nous sommes arrêtés chez vos parents à Barbezieux. Vous habitiez là à l’époque, avant de déménager au quartier Saint Jacques à Cognac. Ils nous ont invité sans façon à partager leur souper. La soirée s'est prolongée et je devais commencer à tomber de sommeil car votre maman a proposé à Papa de rester chez eux pour la nuit. Je dois dire que j’avais bien entendu cette proposition que Papa avait dans un premier temps décliné, ayant probablement hâte de rentrer à la maison. Moi, j'en ai un peu rajouté en feignant un profond sommeil et il a fini par se laisser convaincre ..... J’avais adoré cette nuit dans votre maison que je ne connaissais pas et le petit déjeuner le lendemain matin.
En écrivant ces lignes, j’en viens à me demander comment Papa a pu informer Maman de ce changement de programme. Nous n’avions pas encore le téléphone à la rue Saint Pierre et j’imagine qu’il a du la joindre par l’intermédiaire d’un de nos voisins.
C'est mon plus ancien souvenir de vos parents. Il y en a eu bien d'autres depuis car votre père a été le bras droit de papa dans la plupart de ses entreprises Cognaçaises, jusqu’en 1990, date à laquelle il a pris sa retraite et avec mes frères, nous nous embauchions comme "moussaillons" sur ses chantiers pour nous faire quelque argent de poche.
Avec mes frères et soeurs, j’ai également participé à plusieurs reprises à des cuisines de cochon mémorables, invité par vos parents à votre maison de Cognac et je me souviens de votre Maman qui assurait avec le sourire l’intendance pour tout ce petit monde…. et ça ne devait pas être une mince affaire.
J’en ai gardé le goût de frotter quelques jambons, d’année en année, en suivant la recette charentaise de votre père, mise par écrit par Papa. J’ai la chance de pouvoir me procurer régulièrement du « compte 0 » auprès de mon ami Christian Gabrielsen, ingrédient indispensable et rare de la recette.
J’ai revu vos parents en Juin 2007 lors d’un voyage à Cognac avec mes frères Michel et Marc. Nous leur avions téléphoné alors que nous arrivions du coté de Saint Claud et nous nous sommes retrouvé chez eux comme si c’était hier.
Quand je suis repassé à Cognac en Octobre 2016, lors d'un concert que nous donnions avec notre ensemble vocal Variation, votre père était déjà bien malade. J'ai eu votre maman au téléphone qui m'a expliqué son état mais je n'ai pas pu passer les voir.
Et puis voilà, ils sont maintenant tous les deux réunis dans un monde meilleur. Ils resteront toujours présents à ma mémoire
Je vous embrasse affectueusement
Fait au Sappey en Chartreuse le 02 Août 2020
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