| Monsieur Daniel DAHY Être fidèle à ceux qui sont morts Ce n’est pas s’enfermer dans la douleur. Il faut continuer de creuser son sillon, droit et profond. Comme ils l’auraient fait eux-mêmes. Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux. Être fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu. Et les faire vivre avec nous. Et transmettre leur visage, leur voix, leur message, aux autres. À un fils, à un frère, ou à des inconnus, aux autres, quels qu’ils soient. Et la vie tronquée des disparus, alors, germera sans fin.
Martin Gray
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