| Madame Yvette HUMBERT née CHAFFIEL Yvette Chaffiel est née le 24 septembre 1926 à Dunkerque. Elle vit une enfance heureuse non loin de là, à Armbouts-Cappel, un petit village de la campagne flamande, auprès de ses grands- parents, qui lui donnent une très bonne éducation et lui inculquent de solides principes moraux. Elle réussit brillamment son certificat d’études, mais, malgré les recommandations de son institutrice qui aurait souhaité la faire suivre la filière générale en vue d’intégrer l’Ecole Normale, les maigres moyens financiers de ses grands-parents la contraignent à s’orienter vers une carrière de secrétaire sténo-dactylo. Au début de l’année 1949, au bal du Carnaval de Dunkerque, elle rencontre André Humbert, inspecteur des douanes et natif de Saint-Dié. Elle l’épouse le 31 décembre de la même année. De cette union sont nés Joël, Jean-Luc et Catherine. La famille s’agrandira avec la venue de deux petites-filles, Lara et Cécile, puis de deux arrière-petits-enfants, Sandro et Isia. En 1959, Yvette, à son grand regret, doit quitter sa région natale pour suivre son mari qui, selon le souhait de ce dernier, est muté à Epinal, où il est amené à créer le nouveau bureau de la recette des douanes de la ville. En 1970, la famille quitte Epinal pour Strasbourg, où André sera promu Inspecteur principal, et où il prendra ensuite la direction du service du Port du Rhin jusqu’à sa retraite en août 1985. D’un naturel spontané et enjoué, franche, hospitalière, conviviale, Yvette sait gagner la sympathie de tous ceux qui la côtoient. Maîtresse de maison hors pair et excellente cuisinière, c’est avant tout à ses enfants qu’elle se consacre, faisant preuve à leur égard d’un dévouement sans borne. Même si elle aime beaucoup la musique classique, s’intéresse à l’histoire, sa véritable autre passion est la lecture, à laquelle elle s’adonnera jusqu’à ses derniers jours et qui l’aidera bien souvent à surmonter les épreuves et à s’évader lors des périodes plus sombres de son existence. Très férue de découvertes culturelles, de monuments et châteaux historiques, de villes d’art et d’histoire, elle accompagne volontiers son mari dans des périples touristiques à travers la France entière et une partie de l’Europe. Malheureusement, début 2000, la vie bascule : André est atteint par la maladie de Horton qui lui fait perdre brutalement la vision de l’œil gauche et impacte partiellement celle de l’œil droit. Dès lors, après une rude période d’accommodation, la vie devient plus routinière, mais André et Yvette parviennent encore à connaître un bonheur paisible, heureux de pouvoir vieillir ensemble et de prendre soin l’un de l’autre, même si Yvette elle aussi, quelques années plus tard, connaît de sérieux ennuis de santé : la détection d’une insuffisance cardiaque sévère en 2005, puis la fracture du col du fémur en 2006, qui la laissera peu sûre d’elle dans ses déplacements. En 2018, leur état général connaissant une nouvelle dégradation, subite et irrémédiable, André et Yvette sont contraints d’entrer dans une maison de retraite, près de Strasbourg. André y décède d’une infection pulmonaire le 11 septembre 2019. Yvette, malgré sa peine, mais grâce à son courage et au soutien de ses enfants, vit encore deux ans et demi sans son cher époux. Son cœur, très fatigué, subit plusieurs graves défaillances ces dernières semaines ; il cessera définitivement de battre le 14 janvier 2022.
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